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Jujutsu Kaisen

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L’incroyable adaptation en animation du manga de dark fantasy a succes Jujutsu Kaisen

Note de la serie :

notes etoiles
gojo

Synopsis

Plus de 10 000 morts et disparus sont recensés chaque année au Japon. Les sentiments négatifs que relâchent les êtres humains sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur concentration dans un même endroit engendre des malédictions souvent mortelles... C'est ce que va découvrir Yuji Itadori, lycéen et membre du club d'occultisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais il est doté d'une force physique hors norme qui représente un véritable atout pour les missions du groupe... jusqu'à ce que l'une d'elles prenne une mauvaise tournure. La relique qu'ils dénichent, le doigt découpé d'un démon millénaire, attire les monstres ! Sans réfléchir : le jeune homme avale la relique pour briser la malédiction ! Maintenant, il se trouve possédé par Ryômen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Cependant, contre toute attente, Yuji est toujours capable de garder le contrôle de son corps. Mais en dépit de cela, il est condamné à mort par l'organisation des exorcistes... Une décision qui ne pourra être repoussée qu'à une seule condition : trouver tous les doigts de Sukuna afin d'écarter la menace une bonne fois pour toutes !

affiche

Nobara

Interview de l'auteur

Journaliste : - Quelles mythologies vous ont inspiré pour Jujutsu Kaisen ?

Gege Akutami : - Une de mes influences a été Evangelion, j’ai été sensibilisé aux mythes bibliques par ce biais. Mais en général, je trouve que la mythologie est présente des récits où s'opposent des hommes et des dieux, sans jamais vraiment expliquer pourquoi. Le manga Demon’s Slayer de Koyoharu Gotôge puise allègrement dans les récits shintos et les contes japonais anciens pour construire son univers.

J : -Quelle a été votre inspiration pour le héros Yuji ?

G.A. : - Il est fortement inspiré de mon frère aîné qui est mon opposé. C’est quelqu’un qui réussit tout ce qu’il entreprend : sports, études…

J : - Est-ce que l’on en saura plus sur les parents de Yuji ?

G.A. : Oui. Pour sa mère, j’ai décidé de son rôle et je sais à peu près quand je veux la faire intervenir. Je ne suis pas encore certain de vouloir exploiter son père.

J : - Quel est le message de Jujutsu Kaisen ?

G.A. : - S'il y avait une chose à mentionner, c’est que personne ne détient la vérité ultime. Les « gentils » comme les « méchants ». Certains cherchent à tuer le héros par pur égoïsme, mais d'autres sont amenés à cette décision par un raisonnement logique. Si personne n'a vraiment raison alors personne n'a tort non plus. Chaque personnage est guidé par sa propre éthique.

J : - Vous explorez les limites du manichéisme, dans Jujustu Kaisen tout n’est pas «blanc ou noir». Difficile de ne pas penser à Sensui dans Yuyu Hakusho ...

G.A. : - Oui Yuyu Hakusho et l'arc de Sensui tout particulièrement m'ont fortement marqué. Et je crois que cette influence n'est pas ressentie que dans Jujutsu Kaisen. Ça ne vous arrive jamais, dans une scène de combat entre le héros et un antagoniste, de vouloir soutenir le méchant ? On vit dans une époque où la notion de bien et de mal est floue. Que ce soit en termes de société, d'écologie, on peut parfois se demander si l'humanité n'est pas un fléau. C'est pour ça que quand un grand méchant apparaît avec pour but d'éradiquer l'humanité, son argumentaire touche une corde sensible en nous et on finit par ressentir une certaine empathie pour lui. Je pense que Sensui a été le premier personnage de ce type et a laissé sa marque dans l'histoire du manga.

J : - Il y a des personnages qui sont «le mal incarné«. Quel est leur rôle ?

G.A. : -Le principe derrière Mahito est assez proche de celui de Sukuna. Je souhaitais avant tout éviter le gimmick classique du « mais au fond il est gentil». Mahito est intrinsèquement mauvais, au plus profond de son être, il ne pense qu’à faire souffrir les humains. Mais est-ce qu’on peut lui donner totalement tort ? Cela me rappelle Thanos dans Avengers: Endgame. Au final, je n’ai jamais éprouvé de haine pour lui (rires).

J : - Comment créez-vous vos personnages ?

G.A. : -Quand je crée des personnages, il faut qu'ils rentrent dans les canons du manga shônen (NDLR: la cible éditoriale du shônen est à l'origine constituée principalement de enfants ou adolescents de sexe masculin, entre 8 et 18 ans) afin de capter l'attention des lecteurs. Il y a des personnages pour lesquels je crée d'abord l'aspect visuel, comme Panda ou Inumaki. D'autres naissent d'abord en tant que concept, par exemple Gojô, qui représente le paroxysme de la force. Je pense que c'est important de choisir un de ces angles d'attaque puis de compléter le personnage.

J : - Avez-vous un préféré ?

G.A. : - Au début, mon préféré était Sukuna. Avant tout pour son aspect graphique inspiré de tout ce que j'avais lu. Nanami est le premier personnage que j'ai réussi à créer de moi-même et faire évoluer. C'est donc mon personnage préféré à l'heure actuelle.

J : - Est-ce que vous savez déjà comment va finir l’histoire ?

G.A. : - J’ai déjà décidé de la fin du manga et aussi des principales étapes de l'histoire. Le chemin entre les deux reste assez libre.

J : - Est-ce que vous vous entraînez à faire les invocations avec vos mains avant de les dessiner ?

G.A. : - Tout à fait. J’essaye avec mes mains mais c’est difficile, je pense finir par engager un modèle pour figer les poses parfaitement.

J : - Comment avez-vous trouvé votre trait ?

G.A. : - Quand j’étais étudiant en art, je n’aimais pas trop faire des dessins où le modèle restait pendant des heures dans une pose précise. Je préférais faire des croquis en 3-4 minutes. C’est la première influence pour mon trait nerveux et un peu sec. Plusieurs dessinateurs de manga m’ont influencé. Je pense à Togashi (Yuyu Hakusho, Hunter X Hunter), Kishimoto (Naruto), Murata (Eyeshield 21, One Punch Man) et Tite Kubo (Bleach). J’essaye de me rapprocher le plus du style de Togashi.

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